Libérer l’accès à la formation pour tous, voilà l’ambition de l’Open Education. Grâce au digital, les universités, centres de recherche ou de formation ouvrent leurs enseignements à tous ceux qui peuvent se connecter à internet. Les plateformes sont variées, les systèmes sont divers et les possibilités de cours sont infinies, pour un montant nul ou dérisoire. Quel que soit votre centre d’intérêt, il existe une formation open source pour vous.
L’Open Education représente-t-elle une opportunité pour les formateurs indépendants ou les organismes de formation ? Ou plutôt une menace ? Son coût inexistant peut effrayer de prime abord, mais si l’on regarde de plus près, cette initiative est pleine de promesses, même pour ceux qui monétisent leurs formations. Découvrez comment faire votre place dans ce monde et bénéficier d’un environnement qui promet beaucoup.
Le modèle d’Open Education
Depuis 2012, les internautes du monde entier ont accès aux plus grandes universités américaines. Via la plateforme Edx, l’Ivy League ouvre une partie de ses formations au grand public.
Avec pour objectif de démocratiser les meilleurs enseignements du pays, Harvard, le MIT ou encore Berkeley proposent gratuitement des cours entiers. Introduction au code, agriculture durable, droit des contrats… Les options sont aussi variées que les universités.
Dans le strict respect de l’enseignement, toutes ces formations aboutissent à un diplôme. Ce dernier est payant, mais le suivi des cours reste accessible.
Depuis Edx, le format de MOOC est de plus en plus étendu par le monde. Sur n’importe quel fuseau horaire, des universités, des organismes de formation, des formateurs indépendants ou des entreprises pour leurs salariés partagent leurs acquis. L’engouement envers l’e-learning n’en finit plus de grandir.
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Ceux qui y vont, ceux qui n’y vont pas et les autres
Ce puit de ressources change considérablement la façon dont le monde accède aux connaissances, pour le bien de tous. Cette initiative à encourager ne fait pas encore concurrence aux parcours en cercle fermé que délivre la majorité des établissements.
Les véritables modèles open source : comment fonctionnent-ils ?
Enthousiasmés par l’exemple Edx, des structures comme MyMOOC, Khan Academy ou Saylor Academy rassemblent des formations en libre accès et gratuitement. Les internautes bénéficient d’introductions à la philosophie ou des formations complètes autour de l’entrepreneuriat.
Comment ces plateformes vivent-elles ? Si l’on prend exemple sur MyMOOC où la quasi-totalité des formations est gratuite, sa start-up créatrice, Edflex se rémunère via ses prestations vendues aux entreprises.
Comment sont alimentées de telles plateformes ? Elles sont conçues comme des catalogues pour lesquels elles puisent dans les ressources disponibles sur internet. Les universités et établissements publient leurs cours en ligne et ces catalogues open source créent l’accès à ces formations depuis leur propre site.
Les formateurs qui s’abstiennent
Tous les centres de formation initiale ou continue ne se prêtent pas aux jeux ; nombreux sont les centres qui ne mettent à disposition le savoir de leurs enseignants que dans un cadre contractuel lucratif. Ce qui ne les empêche pas d’accueillir plus d’apprenants chaque année. La logique est simplement différente : les universités ont moins de mal à ouvrir leurs cours puisque leur modèle économique ne repose pas sur le lien financier, à l’inverse des centres de formations ou écoles privées.
Tout est question de mesure
Cette opposition trouve toutefois rapidement ses limites. En réalité, la plupart des structures sachantes donnent partiellement accès à leur savoir. Impossible pour l’instant de passer un Master à distance et gratuitement dans de nombreux établissements. Proposés via un simple module ou en formation complète, les enseignements open source offrent, dans le meilleur des cas, une certification gratuite.
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Qu’avez-vous à y gagner ?
Vous l’aurez compris, les plateformes de cours en open source ne font pas concurrence avec les centres de formation ou les formateurs indépendants. Selon la part de votre savoir que vous êtes prêt à ouvrir au monde, vous avez tout intérêt à vous positionner sur ce créneau. Pour une raison simple : ces modules sont disponibles sur des plateformes sur lesquelles vous n’êtes probablement pas encore.
En élargissant les vitrines qui servent votre profession, vous accédez à un public plus large et qualifié. De quoi faciliter la transition de l’individu lambda à l’apprenant de votre parcours.
Pour vos plateformes où référencer vos formations et modules, pensez aux noms précédemment cités. Pensez également à Skills.hr, une nouvelle arrivée dans le paysage. Le catalogue rassemble pléthores de formations mises à disposition par de multiples formateurs et centres. Chaque structure sort de son propre réseau pour devenir visible par des internautes variés, en recherche consciencieuse de formation.
En disposant vos cours sur ces plateformes, vous bénéficiez aussi de l’expertise des entreprises qui se cachent derrière : référencement, promotion, design du site, amélioration du parcours de l’internaute… Des efforts supplémentaires que vous n’avez pas à mener, tout en récoltant le fruit de ces efforts.
La belle idée de l’Open Education apporte finalement autant de bénéfices pour les publics que pour les formateurs. Par conviction personnelle ou professionnelle, lancez-vous dans l’Open Education et dans ses plateformes-catalogues de référencement. Vous vous ouvrez ainsi une opportunité supplémentaire de rencontrer vos futurs apprenants enthousiastes.
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